Disparition de la Petite Tortue


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La Petite tortue ou Aglais urticae (Linnaeus, 1758) était l’un des papillons les plus familiers en Poitou-Charentes jusqu’en 2002-2003.

Ce qui est étonnant dans la disparition de la Petite tortue de la région, c’est que sa plante hôte, l’ortie, est toujours aussi présente et des espèces comme le Vulcain ou le Paon de jour qui vivent sur cette plante ne sont pas en récession, bien au contraire.

A quoi est donc due cette disparition ?

Les causes liées à la plante hôte et aux pesticides sont à proscrire car les autres espèces ne sont pas affectées. Vincent Albouy dans la revue « Insectes » de l’OPIE indique que la Petite tortue reste présente dans les régions montagneuses et avance l’argument du réchauffement climatique (dixit Sylvain Proust). Il indique également qu’il pourrait s’agir d’une variation normale des effectifs.

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Petite tortue (Antoine Guyonnet)

Dans ce cadre, il est donc intéressant de lancer un appel à tous les observateurs à travers le site pour recueillir le maximum d’informations sur cette espèce.

Pour aller plus loin :

Si vous faites une ou plusieurs observations, un suivi sur les zones de présence pourra alors être effectué qui permettra de jauger les effectifs.

Le Muséum National d’Histoire Naturelle encourage d’ailleurs un tel suivi.
Pour ce faire chaque observateur volontaire est amené à rechercher un ou plusieurs sites de son choix et à définir librement 5 à 15 petits transects (parcours) chacun caractérisé par un habitat homogène. Trois de ces transects doivent être en bordures de cultures.

Les transects peuvent être contigus ou disjoints. La longueur est déterminée afin que le parcours prenne 10 minutes. Il faut ensuite faire un comptage sur ces parcours. L’observateur devra effectuer quatre visites par an au minimum avec obligation sur les mois de mai, juin, juillet et août, avec au moins quinze jours d’intervalle. Cette méthode est définie par Luc Manil qui est coordinateur national du STERF (Suivi Temporel des Rhopalocères de France), elle peut s’appliquer à toutes les espèces de papillons diurnes.

Le site dynamique des « Lépidoptères du Poitou-Charentes » pourra recueillir les résultats des personnes intéressées par une telle étude ou simplement les observations de promeneurs ou de passionnés comme c’est le cas actuellement, sur cette interface.

L’étude de cette espèce sur plusieurs années apportera je l’espère un éclaircissement sur la disparition de la Petite tortue.

Pour ceux qui veulent participer à l’étude au niveau national du comptage des rhopalocères, joindre Luc Manil à sterf.manil@free.fr En espérant vous compter parmi les observateurs. Les autres espèces diurnes pourront également être comptées si les volontaires en montrent le souhait.

 
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Membre actif du RPAPN : http://www.biodiversite-poitou-charentes.org/