Adulte : Palpes labiaux très développés, porrigés et couverts de longs poils hirsutes, simulant un museau. Ailes beige clair à brun jaunâtre, ornées de dessins plus foncés, mais diffus, notamment le long du bord interne, qui présente en outre une expension dentée, triangulaire et longuement frangée. Chenille : Atteint 40 mm. Tête aplatie et thorax légèrement atténué. Vert bleuâtre clair, avec la face dorsale presque blanchâtre et parcourue de fines lignes blanches ; une ligne latérale s’étendant de la tête jusqu’aux pattes anales, blanc jaunâtre, ourlée de foncé du côté supérieur et marquée de rose sur le premier segment. Plantes hôtes : Peuplier tremble, Saule marsault, Osier commun, et d’autres peupliers et saules ; selon la littérature également sur d’autres feuillus. Habitat : Milieux arborés et arbustifs les plus divers, notamment allées forestières, alignements d’arbres, gravières, parcs et jardins. Espèce encore commune presque partout. Biologie : L’espèce donne d’ordinaire deux générations annuelles ; elle hiverne à l’état nymphal. L’adulte, de mœurs nocturnes, se dissimule durant le jour sur les troncs ou les rameaux, les ailes disposées en toit très pentu. Les saillies formées par ses longs palpes et par la dent frangée du bord dorsal de ses ailes antérieures rendent sa silhouette méconnaissable. Cette dent caractéristique de nombreuses espèces de Notodontes, est à l’origine du nom de la famille (du grec nôtos, « dos », et ódoús, ódóntos, « dent »). Les deux sexes viennent à la lumière, les femelles souvent dès le crépuscule, les mâles en général seulement après minuit. Les œufs sont déposés isolément ou par petits groupes sur les feuilles de la plante hôte. La jeune chenille entame les feuilles de manière très caractéristique, en excavant l’extrémité de part et d’autre de la nervure médiane, qu’elle épargne, et sur laquelle elle se tient entre les prises de nourriture. Plus âgée, elle se tient de préférence sur le pétiole ou sur un rameau. La nymphose s’effectue au sol dans un cocon lâche. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
Paléarctique. Très largement répandue en Europe, remonte jusqu’au cercle polaire et s’étend vers l’Est jusqu’à la Chine. En France, elle est présente partout. Elle fréquente une grande diversité de milieux plus ou moins boisés, parfois anthropisés, chauds ou humides. Les larves se développent sur divers feuillus comme les Salix, Populus, Alnus, Quercus, Tilia. Chrysalide en terre dans un cocon assez lâche. Période de vol : VI-VI ; VII-VIII. Espèce bivoltine. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)
Adulte : Ailes gris-brun sombre ou brun-rouge chez le mâle, toujours gris-brunâtre chez la femelle, les antérieures traversées par deux fines lignes jaunâtre pâle dans les deux sexes. Chenille : Atteint 80 mm. Dans son jeune âge, noire avec les espaces intersegmentaires annelés de jaune d’or, et une pilosité plutôt clairsemée ; au dernier stade, entièrement noire avec une épaisse toison brun rougeâtre. Plantes hôtes : Se développe sur de nombreux plantes herbacées et arbustives, entre autres sur l’Hélianthème vulgaire ( Helianthemum nummularium), Prunellier (Prunus spinosa), Petite pimprenelle (Sanguisobra minor), Genêt ailé (Genista sagittalis), Framboisier (Rubus idaeus), et Plantain lancéolé (Plantago lanceolata). Habitat : Dans les milieux ouverts secs ou humides les plus divers, par exemple sur les pelouses sèches, les talus des chemins, dans les prairies et les pâturages, sur les lisières forestières et dans les clairières, dans les marais. C’est l’un de nos bombyx les plus répandus. Biologie : Tandis que la femelle observe une activité exclusivement nocturne, le mâle évolue en plein jour et au crépuscule d’un vol extrêmement fougueux, à la recherche d’une compagne. Le reconnaître au vol est quasi impossible, tant son passage est fugace. La femelle dépose ses œufs en amas irrégulier à la base des tiges de diverses plantes herbacées. Ovales et d’environ 2,5 mm de diamètre, ils sont de teinte crème, annelés de brunâtre, et portent un point apical sombre. La chenille vit isolément ; de jour, elle se dissimule volontiers sous les pierres. On l’observe surtout en automne, traversant les chemins, errant à la recherche d’une retraite juste avant l’hivernage. Elle se nymphose au printemps sans avoir repris la moindre nourriture. Pourvus de poils urticants qui peuvent provoquer des réactions allergiques, elle s’enroule sur elle-même au moindre danger et reste longuement figée dans cette position. Ces particularité lui ont valu le nom vernaculaire d’anneau du diable. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
Eurasiatique. Toute l’Europe moyenne et septentrionale. Partout en France jusqu’à 1500m d’altitude. Affectionne les prairies herbeuses à forte densité de végétation où croissent de nombreuses plantes nourricières de la chenille : Fragaria, Potentilla, Trifolium, Rubus, Prunus etc.. Les chenilles hivernent et se nymphosent au printemps. En automne, on les rencontre souvent traversant les chemins, à la recherche d’un abri. Les mâles volent au soleil, les femelles la nuit. Période de vol : V-VI. Espèce univoltine. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau).
Mâle. Envergure 55-65 mm. Aile antérieure brun-roux, avec deux lignes transversales claires, assez resserrées, peu sinueuses, avec des éclaircies médiane et distale. Postérieures brun-roux unicolore. Femelle. Envergure : 55-75 mm. Abdomen volumineux, ailes brun-grisâtre, antérieure plus éclaircie. Variation. Fond roussâtre : rufa Tutt, 1902, rouge ferrugineux foncé : ferruginea Tutt, 1902, gris mat sans rouge : grisea Tutt, 1902, fond très clair : pallida Tutt,1902. Espèce proche. Macrothylacia digramma Meade-Waldo, 1905, dont les lignes transversales ont un tracé différent. Biologie. Plantes hôtes : Pruneliers, Fragaria, Rubus, Trifolium, Potentilla. Durant l’hiver, la chenille consomme feuilles sèches et jeunes pousses d’herbacées. Période d’apparition : Mai-Juillet, en une seule génération. Le mâle vole durant la journée. Friches prairies et lisières. Distribution. De l’Europe à l’Asie centrale. En Europe, presque partout, sauf au nord et à l’extrême sud. En France, partout, y compris en Corse. Statut. Assez commun partout. (NAP, Papillons de nuit d’Europe volume 1, Patrice Leraut)
Adulte : Ailes gris pâle, marbrées de gris sombre et de brun cannelle et finement réticulées de noir.
Chenille : atteint 10 cm. Presque glabre, très luisante, brun jaune pâle, avec le dos brun rougeâtre sombre, la tête noire et le bouclier prothoracique marqué de noirâtre.
Plante – hôte : Dans le tissu ligneux de nombreux feuillus, en particulier sur le Saule marsault, l’Osier commun, le Bouleau verruqueux, l’Aulne glutineux , le Poirier commun et le Pommier cultivé (Salix viminalis, Betula pendula, Alnus glutinosa, Pyrus communi et, Malus domestica).
Habitat : Boisement de préférence modérément humide, notamment forêts alluviales et ourlets boisés rivulaires, mais également parcs et jardins. Espèce encore commune presque partout.
Biologie : Les œufs sont déposés isolément ou par petits groupes sur l’écorce de la plante hôte, préférentiellement sur les arbres déjà occupés par d’autres chenilles de Cossus. La plupart du temps, il s’agit d’arbres dépérissant ou déjà morts sur pied. Les chenilles s’attaquent à l’écorce, au phloème, puis avec l’âge, pénètrent profondément dans l’aubier. Elles forent des galeries de section ovalaire, atteignant, à la maturité de la larve environ 2 cm de diamètre. Les chenilles matures exhalent une forte odeur d’acide pyroligneux (vinaigre de bois), qui se dégage également des arbres attaqués. Au terme de leur développement, qui dure de deux à quatre ans, les chenilles observent des comportements variés. Certaines quittent l’arbre nourricier avant l’automne, s’en éloignent pour aller creuser une loge souterraine dans laquelle elles hivernent, puis se nymphosent au printemps suivant. D’autres passent leur dernier hiver dans la galerie, n’entrant en errance de prénymphose qu’au printemps, s’enfouissant comme les précédentes pour le repos nymphal. D’autre, enfin, ne quittent jamais leur plante hôte, ménageant après l’hivernage une loge dans la partie terminale de leur galerie, sous l’orifice de sortie ; elles y tissent un cocon d’environ 6 cm de longueur, dans lequel sont incorporés des fragments ligneux. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
Paléarctique. Toute l’Europe. Partout en France. Présente dans toutes les régions où les principales essences de feuillus et les arbres fruitiers existent, jusqu’à 1500m d’altitude en montagne. Chenilles xylophages se développant dans les troncs des Saules, Peupliers, Chênes, Ormes, Aulnes, Hêtres communs, Bouleau, Frênes, Tilleul, Erables, Charmes, Pommiers…Elles peuvent occasionner des dommages importants. Le cycle larvaire dure trois ans. Période de vol : VI-VIII. Espèce univoltine. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)
Mâle. Envergure : 60-75 mm. Ce papillon nocturne, très massif, aux ailes brun ferrugineux, marbré de blanchâtre et de réticulations noires (à l’aile antérieure) est caractéristique. Femelle. Envergure 75-96 mm. Aile plus ample, moins chargée de blanchâtre, abdomen très volumineux. Variation. Les sujets brun noir sont des subnigra Schultz, 1911, ceux qui tirent davantage sur le noir : f. nigra Dietze, 1919. Les exemplaires très clairs appartiennent à la f. albescens Kitt, 1925. Espèces proches. Cossus terebra (Denis & Schiffermüller), à l’aile antérieure plus élancée et à la réticulation plus élaborée. Biologie. Plantes-hôtes : divers feuillus, dont les arbres fruitiers : saules, peupliers, ormes, chênes, aulnes, hêtres, bouleaux, érables, frênes, tilleuls, noyers, pommiers, sorbiers, etc. Les chenilles se développent dans l’écorce, puis dans le bois, en deux à quatre années. Au printemps, certaines chenilles se rencontrent sur le sol à la recherche d’un nouveau tronc. Par leur action, les arbres parasités exhalent une odeur caractéristique d’acide pyroligneux. La nymphose a lieu dans la galerie larvaire ou dans le sol. Bois, vergers, jusqu’à 1500m en montagne. Vient peu à la lumière. Période d’apparition. Fin mai- juillet. Distribution. De l’Europe au Japon ; Afrique du Nord. Pratiquement toute l’Europe. En France, partout, mais se raréfie près des agglomérations. Statut. Assez commun. (NAP, Papillons de nuit d’Europe volume 1, Patrice Leraut)
Eurasiatique. Largement répandue en Europe. En France, cette espèce migratrice se rencontre partout. Il semble qu’elle ne soit résidente que dans les régions méridionales aux hivers doux. Elle remonte régulièrement dans le nord du pays, la majeure partie des observations s’effectuant en fin d’été avec l’arrivée de migrants. Euryèce, elle se rencontre jusque dans les villes. Il n’est pas rare de l’observer la journée dans les herbes hautes. La chenille est polyphage. Période de vol : V-IX. Espèce bivoltine. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)
Adulte : 35-40 mm d’envergure. Ailes antérieures chatoyantes, brun grisâtre clair à brun rougeâtre, variées de motifs brun-noir, avec un dessin discal argenté évoquant les lettres grecques lambda ou gamma. Ailes postérieures brun jaunâtre avec la marge nettement plus sombre. Chenille : Atteint 35 mm. Légèrement atténuée dans sa partie antérieure, ne compte que deux paires de fausses pattes (les anales non comprises). Vert pâle, avec de fines lignes dorsales claires et une ligne stigmatale blanche un peu plus épaisse. Tête généralement pourvue d’une strie noire de chaque côté. Plantes hôtes : Sur de nombreuses plantes herbacées appartenant aux familles botaniques les plus diverses, par exemple sur la luzerne cultivée (Medicago sativa), l’Ortie dioïque (Urtica dioica), le chou potager (Brassica oleracea), le Trèfle de prés (Trifolium pratensis), la Carotte sauvage (Daucus carota), la Sauge des prés (Salvia pratensis), et le Pissenlit dent-de-lion (Taraxacum officinale). Habitat : Avant tout dans les milieux ouverts, mais dans les biotopes les plus divers, y compris dans les régions de culture intensive et jusqu’au cœur des villes. Espèce très banale partout. Biologie : Le Lambda est le plus commun des papillons migrateurs fréquentant l’Europe. L’imago se montre pendant presque toute l’année, présentant un pic d’abondance vers la fin de l’été. L’espèce hiverne d’ordinairement à l’état larvaire, et sans doute occasionnellement sous forme de chrysalide ou d’imago, au moins dans les régions les plus chaudes. Dans les contrées climatiquement moins favorables, elle ne survit pas à l’hiver ; ses effectifs se reconstituent chaque année à l’occasion des flux migratoires. Durant l’été, l’espèce engendre sur place deux ou trois générations successives. L’adulte est actif de nuit comme de jour, butinant activement les fleurs, sur lesquelles il se pose brièvement, ailes entrouvertes et vibrantes, constamment prêt à l’envol immédiat. Les œufs sont déposés isolément à la face inférieure des feuilles. La chenille montre une prédilection pour les plantes cultivées, sur lesquelles elle peut parfois causer des dommages. La nymphose s’effectue dans un cocon blanchâtre. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
Le lambda est l’un des plus grands insectes migrateurs de la planète. Régulièrement, il vient en grand nombre des régions chaudes, au printemps et au début de l’été, pour se reproduire au Nord de l’Europe. Cette espèce ne survit pas aux rigueurs des hivers nordiques, chenilles, chrysalides et adultes périssant de froid. Le papillon, actif de jour comme de nuit, butine diverses fleurs dont le trèfle, la bruyère, le buddleia, le cardère et la valérianne (surtout la nuit). Il est attiré par la lumière. Période de vol : Mai à Octobre. (Nature en poche - Larousse)
Adulte : Ailes d’un vert bleuté très pâle, les antérieures avec deux lignes transversales blanches, bordées de vert olivâtre, subrectilignes et convergentes vers le bord interne, les postérieurs avec une seule ligne. Chenille : Atteint 37 mm. Brun grisâtre, Brun rouge, gris violacé ou vert olivâtre, de section semi-circukaire, avec la face dorsale convexe et la face ventrale aplatie, pourvue sur les flancs d’une frange de poils blancs et d’une paire surnuméraire de fausses pattes sous le huitième segment. Plantes hôtes : Sur de nombreuses essences feuillus, notamment sur le Hêtre commun (Fagus sylvatic), Charme commun (Carpinus betulus), Chêne pédonculé (Quercus robur), Bouleau verruqueux (Betula pendula), Saule marsault Salix caprea), ou le Prunellier Prunus spinosa). Habitat : Forêts et brousses arbustives mésophiles. Espèce assez commune presque partout. Biologie : L’espèce donne d’ordinaire deux générations. Grâce à ses franges latérales, la chenille se fond totalement sur son support. Elle hiverne et se nymphose au printemps dans un cocon souterrain. (Guide nature Nathan. Quel est donc ce papillon ? Heiko Bellmann)
Répandue à travers toute l’Europe jusqu’au Caucase. En France, elle est commune en plaine comme en montagne jusque vers 1500 m d’altitude. Elle affectionne les friches et les bois clairs. Les individus de la génération estivale sont plus petits. L’imago vient à la lumière mais s’observe aussi le jour. La chenille se nourrit sur de nombreux feuillus, elle hiverne. Période de vol : V-VI ; VIII-IX. Espèce bivoltine, univoltine en altitude. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)
Méditerranéo-asiatique. Répandue dans toute l’Europe. En France, présente un peu partout. Cavernicole et lucifuge, cette grande noctuelle est très discrète ; principalement sous les ponts, dans les caves des maisons et tous les lieux sombres, appréciant l’humidité.
La chenille vit aux dépens de Rumex, Plantago, Lamium, Alnus...
Période de vol : VI-IX. Espèce univoltine. (Delachaux et niestlé, Guide des papillons nocturnes de France, coordonné par Roland Robineau)
L’imago est visible de juin à septembre. Répandu et commun partout. Varie du gris au noir foncé (Gelin et Lucas). Fréquente les haies, jardins, forêts claires.